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Le mala comment s'en servir de Tcheuky Sengue

Le mala (tibétain, tengwa)

Le mala est le rosaire du bouddhiste, l’objet dont le moine, voire le pratiquant laïc ne se sépare presque jamais, le tenant à la main ou enroulé autour du poignet.
Le mala est tout d’abord un objet utilitaire ; il sert de support tactile à la récitation des mantras, en même temps qu’il est utilisé pour les compter si l’on s’est fixé d’en répéter un nombre défini.
L’égrener devient, chez certains fidèles, un quasi-automatisme qui se met en œuvre dès que les mains sont libres.
Le mala est composé de 108 perles enfilées, ce qui justifie son nom, puisqu’il signifie simplement « guirlande » (de perles). Les différents composants recèlent chacun une signification symbolique précise :

.La grosse perle –souvent en ivoire ou en os- qui clôt la boucle, représente la connaissance de la vacuité.
.Le petit cône qui la surmonte est la marque de la vacuité elle-même.
.Le cordon sur lequel les perles sont enfilées doit, théoriquement, se présenter comme une tresse de plusieurs fils ;
- trois fils symbolisent les « trois corps » d’un bouddha(Corps Absolu, Corps de Gloire, Corps d’Emanation) ;
- cinq fils symbolisent les « cinq sagesses » ou les « cinq familles » de bouddhas (famille de bouddha, famille de vajra, famille du joyau, famille du lotus, famille de l’activité) ;
- neuf fils symbolisent le bouddha primordial Vajradhara et les huit grands bodhisattva.

. Le compteur terminé par un petit vajra représente les moyens habiles et la compassion. Ses dix anneaux servent à comptabiliser les centaines de mantras.
. Le compteur terminé par une petite cloche symbolise la connaissance et la vacuité. Ses dix anneaux servent à comptabiliser les milliers de mantras.
. Les perles elles-mêmes peuvent être de différentes matières : graines de l’Arbre de la Bodhi, bois de santal, pierre semi-précieuses, corail, etc … Selon l’activité que l’on veut accomplir, associé à des mantras spécifiques, certaines perles peuvent être préférées à d’autres.

- pour apaiser, c’est à dire dissiper, les facteurs perturbateurs, les maladies, les conflits, etc… on préférera des perles de cristal, de nacre ou de matière de couleur claire ;
- pour accroître la durée de la vie, la connaissance, le mérite ou la richesse, l’or, l’argent, le cuivre, les graines de lotus, le bois de mûrier sont recommandés ;
- pour dominer, on utilise du bois de santal, différentes substances odoriférantes ou le corail ;
- pour soumettre des forces adverses, on a recours aux graines de rasksha, à l’os, au fer à la turquoise, à l’acacia ou à l’épine noire.

Malgré ces spécifications auxquelles on peut se conformer pour certaines périodes de retraite, le pratiquant utilise habituellement le même mala, généralement en graines de l’Arbre de la Bodhi, en graines dites de lotus ou en bois.
On tient toujours le mala de la main gauche, faisant glisser les perles sur l’index à l’aide du pouce. Chaque tour se termine à la grosse perle et sans la franchir, on retourne le mala pour repartir dans l’autre sens. Bien que le mala compte 108 perles, chaque tour est compté pour cent, les huit restantes étant « offertes » pour les éventuelles erreurs commises lors de la récitation.

Extrait de « Le Temple Tibétain et son Symbolisme » de TCHEUKY SENGUE
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